L’ère post-pandémique continue de façonner le paysage de l’emploi au Canada, avec des perspectives d’embauche modérées persistant jusqu’au premier trimestre 2024. Selon cette enquête, les employeurs canadiens demeurent prudemment optimistes, mais certains défis influencent leurs décisions en matière de dotation.
Tendances d’embauche après la pandémie :
Bien que le marché de l’emploi montre des signes de reprise, environ un employeur canadien sur cinq (16 %) prévoit des compressions au cours du premier trimestre de 2023. La prévision nette d’emploi s’établit à +25 %, ce qui indique une tendance modérée mais positive. Ce chiffre, bien qu’en baisse de 2 % par rapport au trimestre précédent et de 8 % d’une année à l’autre, reflète un niveau d’optimisme constant dans toutes les régions et tous les secteurs d’activité.
Variations régionales en matière d’embauche :
L’enquête révèle des variations régionales dans les prévisions d’embauche, les Territoires du Nord affichant les perspectives les plus élevées (+34 %), tandis que l’Ontario affiche un taux plus prudent (+23 %). Toutes les régions prévoient un ralentissement de l’embauche par rapport à l’année précédente. La prévision nette d’emploi par région est la suivante :
- Territoires du Nord : 34%
- Canada atlantique : 30%
- Prairies : 30
- Québec : 27
- Ouest du Canada : 25
- Ontario : 23
Défis liés à la pénurie de talents :
Un défi persistant pour les employeurs canadiens est la pénurie de talents, 80 % d’entre eux déclarant avoir des difficultés à trouver des professionnels qualifiés. Ce chiffre est le plus élevé depuis dix ans et dépasse la moyenne mondiale de 75 %. La pénurie de talents qualifiés continue d’influer sur les décisions d’embauche dans tous les secteurs d’activité et toutes les régions.
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Compétences et secteurs en demande :
L’enquête identifie les cinq compétences les plus demandées comme étant l’informatique et les données, les opérations et la logistique, les ventes et le marketing, l’ingénierie et l’administration/le soutien administratif. Notamment, à mesure que les entreprises adoptent des pratiques durables, les employeurs estiment qu’au moins 46 % de toutes les compétences techniques devront évoluer pour s’aligner sur la transition écologique.
En termes de secteurs, la finance et l’immobilier arrivent en tête avec les perspectives nettes d’emploi les plus élevées (+35 %), suivis par l’énergie et les services publics (+33 %), les soins de santé et les sciences de la vie (+29 %), les biens et services de consommation (+29 %), les technologies de l’information (+29 %), l’industrie et les matériaux (+28 %), les services de communication (+22 %), et le transport, la logistique et l’automobile (+21 %).
Malgré des défis tels que la pénurie de talents et les variations régionales, les employeurs canadiens sont prêts à naviguer dans les complexités du paysage de l’embauche post-pandémique. Les perspectives d’embauche modérées mais positives pour le premier trimestre 2024 reflètent la résilience et l’adaptabilité des entreprises qui s’efforcent de répondre à l’évolution de la demande de main-d’œuvre.